La mélancolie du sesque fort

Petite terrasse ombragée, source de fraicheur bien faisante dans ce fourneau aux multiples saveurs qu'est Montpellier.
Je suis la, avec ma meuf, assis dos a la rue pendant qu'on refait le monde devant un demi kiwi qui agremente audacieusement cette petite niche de houblon.

On est bien, a critiquer nos voisins de terrasse. 
Iphone sur la table, musique de jazz, ces derniers débâtent de son rythme. Meme style vestimentaire, capilaire et d'expression, on imagine la conversation qui a précédé cette rencontre au sommet :
"Kevin : Salut Rudoph, tu sais si Brandon a mis sa chemise a carreaux ?
Rudoph : Oui Kevin, je viens d'avoir Brandon, il a mis sa chemise a carreau blanche et bleu. Vu avec Jason, le mot d'ordre est "ouverte/poils apparent sur pectoraux en mousse
Kevin : C'est vrai ? Jason sera la ?  Ha j'adore quand il est la. Tu te rends compte : ouverts sur poils apparents, quelle originalité ce Jason. Ha ha.
Rudoph : Haha. Oui je sais, c'est un ptit foufou. il a meme rajouté "cheveux gras". Haha
Kevin : Ha oui ? je venais de me les laver.. heureusement il me reste de la margarine. J'espere que Brandon prendra son iphone, qu'on puisse rire a gorge deployer en mettant la tete en arriere alors qu'on ecoutera sa musique
Rudolph : J'espere aussi Kevin. A tout a l'heure.
Kevin : Rudoph... je... je... je t'aime
Rudolph : Pardon Kevin ?
Kevin : tu n'as pas compris Rudolph ?
Rudoph : non Kevin, un avion passait dans un tunnel pile au meme moment.
Kevin : Ha. C'est pas grave, je t'en parlerais tout a l'heure. N'oublie pas le poil apparent Rudolph !
Rudoph : Bien sur Kevin. Ha ha ha
Kevin : Ha ha ha."


Pendant que nous relatons les faits antérieurs a notre passif present, je constate que la demoiselle qui me fait face a souvent des regards vers les passants qui passent (c'est leur job, faut dire) derriere moi. 
Et elle de remonter systématiquement son decolleté.


"Hey, un souci ?"
"Non, c'est juste qu'on doit un peu trop voir mes miches, tout le monde matte"
"Ha ouais. C'est juste qu'elles sont magnifiques. Laisse les gens en profiter un peu.
"Non mais c'est génant"
"Tiens, ça me fait penser, t'as entendu parlé de cette vidéo d'une Bruxelloise qui filmait les reactions des testiculés frustrés alors qu'elle déhambulait en robe tout ce qu'il y a de conventionnel ?"


Et v'la comment on amene un sujet d'actualité sur ce blog !


Je fais bien sur allusion a cette vidéo qui fait le buzz en ce moment.


Il s'agit bel et bien d'un exemple de vie classique, dont nombres de femmes ici (et ailleurs, meme, si ça se trouve) pourront attester de la veracité de cette vérité quotidienne.


J'ai deja eu quelques altercations avec des bots du genre qui pensaient que leur surnombre ou que la canette de 8.6 qu'ils avaient dans la main les rendait irrésistibles.
Pas que je sois un héros, du calme dans les tangas.
Juste que si des sacs de pus imposent au femmes de se remettre en question des qu'elles mettent une jupe et des talons, alors la simplicité a hauteur de cette femme sera de ne plus mettre de jupe et talons, ni meme rien d'autre qui pourrait l'amener a se faire emmerder.
Et une femme qui s'habille comme elle l'entend, ça la rend plus facilement souriante.
Et moi, j'aime bien les femmes qui sourient, de maniere général.
Alors me priver de ça juste parcequ'on est un gros débile intolérant, c'est un peu comme me donner matiere a canalyser cette envie de frapper mes congénères récurrente en me donnant un pass VIP pour leur offrir douleur physique et damnation déontologique.


"Il y a des quartiers ou il ne vaut mieux pas rentrer tard le soir toute seule habillée comme ça"
Et non, on ne parle pas d'excision's land au coeur de pays defavorisés par l'amour de son prochain, juste de la plupart des quartiers qui ne sont pas "branchés", "huppés" ou "mondains" de chaque grande ville française.

Qu'une copine qui rentrait tranquillement de soirée a minuit s'est fait craché dessus et traité de pute dans un escalator parcequ'elle avait un decolleté.


Que dans une autre ville, alors que j'attendais tranquillement le metro, une femme s'est fait tirer par les cheveux et jeté contre un mur juste parcequ'elle refusait la "conversation" d'un inconnu. 




Deux problemes évidents a ce genre de situation : 

Déja, cette bougresse aurait pu acceder a la requete de l'inconnu, apres tout, elle en avait deja sucé d'autres, pourquoi pas lui.

Sinon, l'autre probleme récurrent, c'est l'indifférence des gens qui nous entouraient. Vu les cris, tout le monde etait au courant.
Dans les regards de tous ceux qui ne s'en melaient pas, ou pouvait lire la peur, parfois la curiosité, souvent le "je regarde ailleurs, des fois que ce petit roquet minable soit plus fort que les 200 personnes qui sont autour. Imagines c'est Jet-Li, hein ?"


Et finalement, c'est encore et toujours ça le probleme, tres significatif de ce contexte : l'indifférence. Si une femme se sentait soutenu dans son bon droit de justice, elle enverrait chier le pecore qui se permet cet affront. 
Imaginons un instant qu'au lieu de regarder ailleurs, un mec intervient a coup de baffe sur l'inconnu qui tire les cheveux. Il arrive, il ne dit pas un mot, prend juste le temps d'armer son bras pendant qu'il attire l'attention du naze avant de l'abattre sur son nose, que font les 200 pelerins autour ?


Et bien je vous le donne en mille, quasiment la moitié applaudisse un evenement qu'ils feintaient d'ignorer jusque la.

Et il s'avere que tant que lafâme ne se sent pas en sécurité, ça complique un max les rencontre naturelles hors contexte favorisé (bureau, ecole, sport, asso..), que la méfiance fait finalement les beaux jours des sites de rencontre :  
"Par une super technique développée quand j’étais ado: ne JAMAIS croiser le regard d’un homme. c’est affligeant d’en être réduite à des trucs pareils, mais ça marche à peu près. Encore aujourd’hui, j’ai du mal à regarder les inconnus dans les yeux quand je suis dans la rue, ou alors très furtivement et de loin. Conséquence: il m’est parfois arrivé de passer à côté d’un ami sans le reconnaître… " Tiré d'un article sur le meme sujet .


On est aujourd'hui a peu pres sur que Meetic, adoptunmec et badoo sont associés dans un fond bancaire commun pour subventionner les noeuds-noeuds harceleurs afin d'entretenir ce climat de psychopaterie qui amene systématiquement les ames en quete de rencontre a filtrer "l'Autre" par des algorythmes de recherche élaborés..







Ce titre n'aura rien avoir avec le shimilibilik




Dans mon souvenir televisuel lointain, l'été via les média, c'etait bison futé avec ces infos alimentés par la gendarmerie, les bouchons qui n'en terminent pas, qui se reconduisent d'une année a l'autre et qui n'empechent pas aux touristes de reprendre leur voiture aux memes heures chaque année.
C'etait aussi les reportages dans les campings, les "capital" du dimanche soir sur les fraudes du bord de plage et les manque de salubrité sanitaire des paillotes, c'etait le pretexte a caser des meufs a poils qui se déhanchent sur des bars ou dans des cages de boites de nuit a chaque "investigation dans le monde de la nuit de la cote d'azur".
C'etait aussi ces vues d'helicopteres des plages bondées, ou chaque centimetre carré est accaparé par les serviettes, usés par les ballons qui rebondissent mal et partout, jonché de peau couleur caramel huilé ou de steack tartare a l'avenir de lepreux
"Tournes la tete Martine, ça va pas etre joli a voir !"

Dans mon souvenir de gosse qui faisait parti de la team des Lanceur de Ballons Ensablé sur Toutes les Personnes Que ça Pouvait Potentiellement Faire Chier (L B E T P Q P P F C)(ceux qui viennent de s'etaler de la creme solaire, ceux qui mangent une glace ou ceux qui cherchent desespéremment a s'endormir apres avoir accepté la musique des 2 djeuns d'a coté), c'etait chiant les vacances l'été.

Il y avait du monde, il y avait pas de place, on allait dans le sud en plein cagniard alors que ma peau de sénégalais albinos ne supportait pas plus de 8secondes sans creme solaire indice 870 sous peine de prendre feu immédiatement, on passait un temps fou dans la voiture pour faire si peu de distance (a l'epoque, je comptais en maison, j'avais pas trop la notion des kilometres).


La que je suis plus grand (qui a dit plus mature, plus beau, plus charismatique et plus perspicace ? vous passerez dans mon bureau a la fin de cet article), je decouvre d'autres joies a la periode touristique dans le chud : 

Les gens qui viennent vivent tout le reste de l'année a prendre les transport en commun, il n'ont plus aucune conscience du code de la route et du fait que de rouler a 80 sur la voie de gauche alors que les deux de droite sont libres, que ça merite la mort par empalement sur une frite de mcdo géante et bien salée.

Les gens qui viennent sont reconnaissables au fait qu'ils mettent leur habits neufs special vacances-qu'on-va-pas-mettre-le-reste-de-l'année-sous-peine-de-les-froisser (ou juste parcequ'ils habitent au dessus de lyon,et que le kit shorts/tongs n'a pas été conçu pour la pluie.), qu'il prennent des attitudes de gosse beau qu'ils ne prennent jamais dans leur vie de tous les jours. Mais souvenez vous, ce qui se passe en vacances reste en vacances, alors j'ose me réinventer. 
Au detriment de ma dignité, des fois.
Je me souviens d'un épisode de camping alors que j'etais post adolescent et ou on avait sympatisé avec un groupe de jeunes qui etaient sur l'emplacement d'en face, un mec faisait systematiquement des pompes avant chaque "evenement" (comprendre par la animation du camping, bip bip ! YYYyyyyyyyyyEEEEEééééééé !) parceque "comme ça, mes muscles sont bien bandés, ça fait plus viril".

Les gens qui sont sur la route des vacances klaxonnent, injurent et fuckent a tout va car "Bordel de merde, je suis la pour me detendre, alors degage enculé !"


Mais il n'y a pas que Gégé Ricard, locataire de l'emplacement 47 au camping des rots moelleux de pere en fils.

Il a aussi les gens qui sont en vacances, qui kiffent et qui partagent;
ceux qui sont détendus du slip de bain, qui sont la pour profiter, qui s'ecartent lorsque tu souhaite passer a vélo, qui s'excusent lorsque leurs nains membres de la  "L B E T P Q P P F C" t'ont envoyé une boule de sable avec au centre un delicieux ballon juste au moment ou tu ouvrait ta salade, qui laissent des pourboire au resto malgré les prix ahurissant pratiqués, qui ramassent les conséquences de Médor et de ses chroniques besoins d'evacuer son mecontentement intestinal des qu'il est sur la plage, des qui sont la pour jouir du climat, de la plage, de la ville et de ses merveilles.

Tout ça pour en venir ou, Mesdames et Messieurs ?

Et bien c'est bien simple : 



Les femmes deviennent magique avec la confiance que leur inspire les vacances.


Il faut dire qu'avec la peau qui se hale, les taches de rousseurs qui apparaissent pour certaines, les vetements plus courts et plus suggestifs (voir demonstratifs dans le cas de certaines qui confondent ceinture et jupe), le contexte vacances favorable au deliement des sourires, toute la féminité est mise sur un piedestal.
A force de regards, de compliments ou de sollicitations, on prend de l'assurance.

Et une personne qui prend de l'assurance, ça se voit, ça se respire, ça rayonne.
Meme les femme qui n'auraient pas des origines ethetiques bien jolies qui prennent confiance en elles créent le charisme, la magie d'un mouvement, l'etrange febrilité causée par un regard expressif. 

Le soleil, ou le best of ami du Mojo féminin